Dernière soirée électorale de l'année sur SL, hier soir: l'ambiance était à la fête. La gauche n'a pas gagné mais la vague UMP annoncée et souhaitée par le Président français n'a pas eu lieu.

Au QG socialiste, les commentaires étaient joyeux. Le PS a résisté et progressé par rapport à 2002. Ca posera sans doute un problème au PS puisque tous les éléphants se retrouvent à l'Assemblée, la clarification par les urnes n'a pas eu lieu. Mais, hier, au C748, on trinquait au débat sur la TVA sociale de l'entre-deux tours qui a permis de montrer le décalage entre les discours de l'UMP et les réalités de la vie.

Le nom qui revenait le plus souvent dans les clavardages n'était pas celui d'un socialiste mais celui du maire de Bordeaux, déchu de fait par sa propre décision de son poste de ministe d'Etat. Cependant, la joie de voir le ministre le ministre battu était teintée de la crainte de voir le sujet écologique évacué aussi. Pourtant, même si Juppé avait une stature évidente, se servir de l'écologie pour continuer et justifier la construction de l'EPR, multiplier les surfaces de champs OGM, continuer les constructions autoroutières, était-ce défendre l'environnement, la biodiversité?

Le parti le plus présent dans les discussions n'était ni le MoDem, ni le PS, mais le Parti Communiste: il ne peut pas avoir un groupe à lui seul et sera contraint à une ou des alliances. Le PCF peut être le noyau du 4ème groupe de l'Assemblée nationale et au C748, un groupe PC-Verts était vu hier soir avec sympathie. Personnellement, les positions du PC sur le nucléaire, l'armement, l'Europe, le productivisme en général me posent vraiment problème. Un groupe avec au moins les Verts - PRG - MoDem me semblerait plus cohérent.

Au MoDem, parlons en, la ville semblait avoir repris un peu de couleurs. On comptait les députés élus, en cherchant qui était le petit nouveau. C'est ça le renouveau, on ne connait pas forcément nationalement les élus. Mais les comparaisons MoDem / Verts / PCF, en nombre de sièges et les résultats du premier tour de l'élection présidentielle, montraient aussi, si besoin il en était, la nécessité d'un système proportionnel à l'Assemblée.

Enfin, il y eut la fameuse annonce: Wildo et Stéphane ne vivent plus ensemble, l'une faisant chambre à l'Archipel Rouge et l'autre au Mont Blanc (ah, ce n'est pas eux?). Ce n'était pas vraiment étonnant, il y avait les rumeurs, un unique baisé devant les photographes qui ne permettait pas d'éteindre les propos échangés par médias interposés. Mais, au fond, on s'en foutait de leur vie de couple. L'intrusion de cette info privée, au cours de la soirée électorale, était étrange, comme si la pipolisation avait dépassé un nouveau cap. Pour la présidentielle, on avait attendu le lendemain avant d'annoncer que Cécilia n'avait pas voté pour Nicolas... mais, là, c'était politique.